Mon mari et moi avons testé le sexe à distance :
Voici ce qui s’est passé...

Publié par : Emma Joly | Mise à jour : 19 septembre 2020

La journée avait commencé comme un mardi ordinaire. J’avais fini ma journée de travail, et j’étais rentrée à la maison, prête à décompresser et à m’occuper de moi afin de combattre cette sensation d’épuisement émotionnel qui m’accompagnait. En tant que blogueuse, j’ai vite remarqué, au début de ma carrière, que si je ne prenais pas le temps de relâcher la pression après m’être impliquée dans les problèmes des autres toute la journée, j’en perdais ma capacité d’empathie envers mes clients.

Malheureusement, comme tous les mardis ou presque, cela signifiait devoir m’installer devant la télévision, seule, sans possibilité de me blottir dans les bras d’Alexandre, mon mari. Comme chaque semaine, il était en réunion, et cette fois, à plus de 3000 kilomètres de distance.

Il faudrait encore au moins deux jours avant qu’il ne rentre et que je puisse le voir remonter notre allée et enfin sentir ses bras autour de moi. Cela signifiait aussi qu’il me fallait encore attendre deux jours avant de pouvoir faire l’amour, surtout que, avouons-le, comme toutes les femmes, j’apprécie de temps à autre une session sexe un peu plus musclée.

Mais allais-je vraiment devoir attendre encore deux jours ?

J’ai reçu un message un peu plus tard ce soir-là d’Alexandre, qui disait qu’il avait emporté son Max, un système que l’on peut qualifier de masturbateur, fabriqué par Lovense ; et qu’il allait l’utiliser vers 21h30. Sachant exactement ce que cela signifiait, je me suis précipitée à l’étage et j’ai fouillé dans mes affaires jusqu’à trouver mon Nora, un vibromasseur rabbit, conçu pour être associé via connexion internet au Max, ce qui permet de « partager » l’intensité et les sensations de chaque jouet avec l’autre.

Sexe à distance, nous voilà !

Les préparatifs

L’horloge indique 21h20, je débranche le Nora que j’ai mis en charge toute la journée et je me prépare à aller au lit.

J’ai commencé par lancer l’application Lovense, et la petite lumière verte m’a indiqué que mon Nora était tout prêt à m’envoyer au royaume du plaisir et de l’orgasme pour peu que je le lui demande. Néanmoins, Nora ne pouvait pas encore savoir que cette fois, nous ne voyagerons pas en solitaire. Un peu de patience…

Environ trois minutes après que j’ai appairé mon téléphone et mon sextoy, j’ai reçu un message d’Alexandre me disant qu’il venait tout juste de faire la même chose. Il est généralement en avance sur ses rendez-vous, mais seulement quand c’est vraiment important ; si vous voyez ce que je veux dire.

Je me suis donc rendue sur l’onglet « longue distance » de l’application, puis j’ai appuyé sur la petite icône, désormais familière, représentant mon mari arborant une grimace ridicule, et j’ai ensuite appuyé sur le petit symbole « plus » avec suffisamment d’enthousiasme pour en fendre l’écran de mon téléphone.

Il ne restait plus qu’à cliquer sur le bouton « synchroniser ».

Quand Max rencontre Nora

Maintenant que les deux sextoys sont devenus inséparables, à l’image de leurs propriétaires, que faire ? Comment savoir quand commencer ?

Alors que je finissais de formuler cette pensée consciemment, j’ai vu la tête du Nora commencer à bouger et l’appareil entier a émis de petites vibrations. Mon téléphone a émis un bip sonore et un message s’est affiché : « J’y suis. »

Il faut bien dire que quand les choses deviennent excitantes, l’excitation ne fait que croître. J’ai inséré le Nora et j’ai commencé à l’utiliser comme je le fais quand je suis seule, excepté que je n’avais pas le contrôle de l’intensité : c’est à Alexandre que cela revenait de gérer ce paramètre.

J’ai senti le sextoy accélérer ses rotations, et progressivement, les vibrations sont devenues de plus en plus intenses, avec des moments plus lents. Ce petit malin était parti pour faire durer le plaisir plus longtemps que d’habitude.

J’ai décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce. Dès que je sentais que le sextoy ralentissait, comme s’il essayait de ne pas venir trop vite, je l’excitais en retour en accélérant mes mouvements afin de lui faire atteindre le bord du précipice, puis de le laisser reprendre son souffle.

Il m’a expliqué plus tard que dès que j’accélérais mes mouvements, le système d’air comprimé du Max se gonflait, reproduisant exactement la sensation obtenue par les contractions des parois du vagin ; et que tout le sextoy vibrait à différentes intensités en fonction de ce que je faisais. Au bout d’un petit moment à jouer ainsi avec les sensations, j’ai vite pu comprendre à quel moment il faisait en sorte de se retenir d’éjaculer, et je faisais exprès d’accélérer le rythme pour le provoquer. Il m’a avoué ensuite s’être retiré à plusieurs reprises du Max, avant d’y revenir une fois prêt et sûr qu’il n’allait pas venir immédiatement à cause de mes efforts à le faire céder. Je pense toujours que c’est de la triche, mais on n’avait jamais établi, dans les règles du jeu, que c’était interdit : j’ai donc laissé couler pour cette fois.

J’ai décidé qu’il était temps de l’empêcher de continuer son petit jeu, et j’ai commencé à me masturber plus fort avec le Nora, de plus en plus intensément, ce qui a duré quelques minutes pendant lesquelles je savais qu’il essayait encore de résister. Au bout d’environ trois minutes, j’ai reçu un message « Je suis venu. »

Moi aussi, chéri, moi aussi.

Et après ?

Il était maintenant presque 22h30, et j’étais littéralement étalée sur mon lit, bluffée par ce que ces sextoys connectés sont capables de faire. Je savais vaguement que Lovense cherchait à faire de son Max un jouet exploitable à distance, et je savais aussi qu’il existait des technologies qui le permettait. Mais j’avoue que j’étais très curieuse de voir ce que le Nora m’apporterait dans une utilisation de ce type, intégralement personnalisée. La technologie dite Teledildonics n’est plus un fantasme ni un concept abstrait pour lequel j’étais sceptique – non, je venais d’en faire l’expérience par moi-même.

Les mouvements de rotation de la tête du sextoy, ainsi que l’intensité des vibrations se calquait sur la vitesse à laquelle Alexandre se masturbait avec son Max, ce qui m’a donné l’impression que cela exploitait environ 85% de l’intensité possible du Nora, utilisé seul. Pour Alexandre, plus je bougeais le Nora vite, et plus son Max vibrait et la pompe à air comprimé était active.

J’ai apprécié le fait que chacun de nous ait une idée de ce que l’autre ressentait, ce qui nous a permis de nous engager dans un bras de fer visant à faire approcher l’autre au plus près de l’orgasme sans le faire basculer, pendant aussi longtemps que possible, jusqu’à ce qu’arrêter ne soit plus une option et que l’orgasme nous dévaste simultanément.

La seule chose qui reste frustrante, bien entendu, reste que je ne peux pas me blottir dans les bras d’Alexandre ensuite. Mais bon, les sacrifices font partie de toutes les relations, en particulier quand elles sont longue distance. Ce soir au moins, ces trois mille kilomètres ne semblent plus si énormes.

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